Archives de l’auteur : lucky

Release 3.5.0

EdiNoS a maintenant besoin de Java 11 ou 13 (JDK 11 ou 13) pour fonctionner.

Vous pouvez installer des distributions libres de droit comme celle d’AdoptOpenJDK, ou installer la version d’Oracle si vous acceptez leur nouveau contrat de licence.

Lien pour télécharger EdiNoS 3.5.0

Nouveautés de la version 3.5.0 :

  • Compatibilité JDK 11 et versions ultérieures du JDK.
  • Affichage des préconditions des transitions sur les liens entre NoS dans les graphes.
  • Amélioration de la fonction « Retour » dans les dialogues (meilleure gestion de l’historique de la mémoire de travail).
  • Modification du format du bilan d’un graphe et de l’historique de la mémoire de travail dans la fenêtre « Voir la situation ».

Cituation du mois de novembre 2019 (Cituation #40) :

« Il est désormais nécessaire de rappeler le ruban de Moebius qui existe entre la démocratie et l’individuation. Sans la seconde, il n’y a pas d’État de droit mais simplement son simulacre et la tentation toujours plus affermie de mettre en place un système populiste ou plus autoritaire encore. Si plurivoque soit le terme de populisme tant il recouvre une variété de situations, il contient néanmoins quelques invariants : le populisme est une critique des élites, la revendication de détenir le vrai sens du peuple. Le populisme saurait lui ce qu’est le peuple, les vraies gens, les petites gens, l’homme commun, le lésé depuis toujours, l’individu dans son plus simple appareil. Le populisme croit en son discours infaillible sur le peuple. En ce sens, il contredit la vocation faillible de la démocratie, au sens d’État de droit. Dès lors, la critique des élites n’est que l’avant-poste de la critique des intellectuels, voire du logos lui-même, tant la culture ne peut être selon lui que dominante et l’adjudant du pouvoir. De fait, s’il est difficile à déconstruire, c’est aussi parce qu’il s’appuie sur des vraies craintes de tout bon démocrate, quant à la servitude et à l’injustice qu’il subit parfois.  »

Cynthia Fleury, Les irremplaçables, p. 205, Editions Gallimard, Collection Folio Essais, Paris, 2015.

Quand une variété de situations ont toutes en commun certaines caractéristiques, des invariants, on est en face d’une notion, d’un concept, d’une situation à laquelle on peut donner un nom : dans notre exemple, le populisme. Ce sont bien ses caractéristiques communes qui donnent le sens au concept, à la situation. Et chacun peut ensuite reconnaître les situations particulières concrètes dans lesquelles le concept général s’applique. A quoi cela sert-il ? La connaissance nous sert à faire les bons choix, collectifs ou individuels : l’analogie entre situations du passé, leur généralisation, doit nous permettre d’expliquer, de connaitre, soit pour les reproduire, soit pour les éviter, les mécanismes qui peuvent nous mener à des situations souhaitées ou des situations désastreuses.

Mais qu’est-ce donc que l’individuation, ce concept central dans Les irremplaçables ? Pour Cynthia Fleury, s’individuer, c’est devenir sujet : « L’individuation est le processus critique d’avènement d’un sujet non préexistant en soi. » (ibidem, p. 189). L’individuation se distingue de l’individualisme :

« L’individualisme contemporain est une individuation pervertie au sens où l’individu est persuadé que la recherche de son autonomisation peut se passer de la production qualitative de liens sociaux, ou plutôt qu’il est possible de l’instrumenter pour son seul profit. »

Cynthia Fleury, Les irremplaçables, p. 199, Editions Gallimard, Collection Folio Essais, Paris, 2015.

Et pour revenir à la cituation du mois sur l’Etat de droit et le populisme :

« Or, la démocratie pour préserver sa qualité a besoin de l’engagement qualitatif de l’individu. Elle est le fruit des singularités préservées. Un processus d’individuation mis à mal et c’est là un sûr test d’affaiblissement de l’État de droit dans la mesure où ce dernier est par essence le maintien des conditions de possibilité de l’individuation. Ainsi préserver l’individuation – et non l’individualisme -, c’est nécessairement préserver l’État de droit et lui offrir les moyens de lutter contre sa propre entropie. Car il est de fait que l’individualisme résulte également de la démocratie. Seulement, à la différence de l’individuation, il enclenche sa décadence et fait naître à l’intérieur de la démocratie des forces antidémocratiques, d’autant plus difficiles à déjouer qu’elles sont parées de la légitimité démocratique. Or, si toute démocratie est populiste, tout populisme n’est pas démocratique. Le populisme prospère sur les ruines de l’individuation, sauf qu’il ne s’agit nullement d’entreprendre la restauration de l’Etat de droit et des modes d’individuation.   »

Cynthia Fleury, Les irremplaçables, p. 206, Editions Gallimard, Collection Folio Essais, Paris, 2015.

Release 3.4.4

EdiNoS version 3.4 a besoin de Java 8 pour fonctionner.

EdiNoS 3.4.4 pour Mac

EdiNoS 3.4.4 pour Windows et Linux

Nouveautés de la version 3.4.4 :

Quelques corrections de bogues :

  • Lors de la création de nouveaux graphes sous Windows
  • Lors du lancement de EdiNoS sous Linux par double-clic sur le .jar
  • Lorsqu’une règle ne contient en tout et pour tout qu’un commentaire.

Cituation du mois d’octobre 2019 (Cituation #39) :

« Le fait que l’homme ait « toujours » résisté à la montée des risques qu’il a provoqués est un mauvais argument. De nombreuses civilisations ont bel et bien disparu par le passé (les Mayas, Sumer, l’île de Pâques…) parce qu’elles n’ont pas su répondre aux défis écologiques qu’elles s’étaient posés à elles-mêmes. Nous ne parvenons pas à croire que nous puissions être dans la même situation, mettant notre foi dans la sciences et les États pour prévenir le pire. Mais la science est aléatoire et les États sont dirigés par des gouvernements attachés à réduire le mécontentement des peuples, ici et maintenant, davantage qu’à anticiper les crises futures. Sans une réflexion d’ordre anthropologique sur ce monde qui s’annonce, nous ne reparviendrons jamais à le gérer de manière collectivement responsable. »

Daniel Cohen, Homo economicus, prophète (égaré) des temps nouveaux, p. 170, Albin Michel, Le livre de poche, 2012.

Cituation du mois de septembre 2019 (Cituation #38) :

« Dans les méthodes de Machine Learning ou de Deep Learning, il s’agit d’engranger le maximum d’exemples et de situations représentés mathématiquement et qui vont être retrouvés ou classifiés statistiquement avec une probabilité lorsqu’un événement similaire se présente au système. Il n’y a là aucune innovation. Innover, c’est faire quelque chose que personne n’a fait avant, en repoussant les barrières de la connaissance. Innover, c’est se mettre dans une situation d’inconfort, en parlant à des gens d’un domaine complètement différent du nôtre par exemple, en appliquant les règles connues dans un domaine à un autre, en remettant notre savoir en question, et en faisant preuve d’esprit critique. Peut-être que l’innovation prend sa source dans le doute, dans la remise en cause. »

Luc Julia, L’intelligence artificielle n’existe pas, p. 154, FIRST Editions 2019.

Comme le précise Luc Julia, spécialiste de la question et cocréateur de Siri, les systèmes d’IA¹ basés sur le Machine Learning « raisonnent » de façon probabiliste. C’est là une différence fondamentale avec les modèles à base de règles explicites comme EdiNoS. C’est un choix à prendre lors de la conception du système. Veut-on s’embêter à décrire les règles, ce qui permettra ensuite à quelqu’un d’autre de les vérifier, de les valider, puis de comprendre le raisonnement suivi par le système ? Ou le jeu n’en vaut pas la chandelle et l’on considère que s’appuyer uniquement sur les données du passé pourra faire foi ? Les deux approches font sens, et selon le contexte, l’une ou l’autre sera préférable.

Pour Luc Julia, l’innovation s’appuie sur les mécanismes de l’analogie et commence par une remise en cause de la connaissance existante. On ne peut qu’abonder dans ce sens (la connaissance modélisée peut être incomplète, incorrecte) et rappeler que l’outil EdiNoS est construit pour pouvoir facilement réviser la base de connaissances.

¹ Tout en conservant le sigle IA, Luc Julia préfère parler d‘Intelligence Augmentée plutôt que d’Intelligence Artificielle, pour éviter tous les malentendus et fantasmes que l’expression « Intelligence Artificielle » véhicule… Pour ma part, comme déjà exprimé dans cette rubrique, j’aime bien l’expression « Expertise Artificielle » qui permet de se débarrasser de cette notion d’intelligence, en décalage avec la réalité et la capacité d’un système informatique.

Release 3.4.3

EdiNoS 3.4.3 pour Mac

EdiNoS 3.4.3 pour Windows et Linux

Nouveautés de la version 3.4.3 :

  • Le calcul du bilan d’un graphe considère désormais les valeurs des propriétés typées.
  • Diverses corrections et améliorations dont la prise en compte des caractères // pour ajouter des commentaires dans les règles des nos (le graphe REVINOS a été modifié).

Cituation du mois d’août 2019 (Cituation #37) :

« Si la situation n’est ni subjective ni objective, c’est qu’elle ne constitue pas une connaissance ni même une compréhension affective de l’état du monde par un sujet ; mais c’est une relation d’être entre un pour-soi et l’en-soi qu’il néantise. La situation, c’est le sujet tout entier (il n’est rien d’autre que sa situation) et c’est aussi la « chose » tout entière (il n’y a jamais rien de plus que les choses). C’est le sujet éclairant les choses par son dépassement même, si l’on veut ; ou c’est les choses renvoyant au sujet son image. C’est la totale facticité, la contingence absolue du monde, de ma naissance, de ma place, de mon passé, de mes entours, du fait de mon prochain – et c’est ma liberté sans limites comme ce qui fait qu’il y a pour moi une facticité. »

Jean-Paul Sartre, L’être et le néant, p. 721, Editions Gallimard, Paris, 1946.

Nous arrivons au terme de notre grande aventure « La situation selon Sartre ». Finalement Sartre, aura cherché à plusieurs reprises à définir ce qu’il entend par situation. Est-ce qu’avec ces multiples définitions, le concept conserve toute sa cohérence ? Par exemple, dans la cituation du mois, comment la situation peut-elle être à la fois le sujet tout entier et les choses elles-mêmes ? Mais c’est justement le concept lui-même qui présente ces caractéristiques ! Et elles sont exprimées par Sartre dans son style si personnel, poétique et précis (dans la terminologie qu’il a définie), avec un sens avéré de la formule, et aussi souvent une forme de provocation pour titiller l’esprit du lecteur avec des renversements et des contrepieds que démontrent l’utilisation régulière de l’expression « à la fois ».

Un autre exemple de définition de la notion de situation par Sartre :

« Aussi bien ne s’agit-il pas pour nous de montrer le pour-soi comme libre fondement de son être : le pour-soi est libre mais en condition, et c’est ce rapport de la condition à la liberté que nous cherchons à préciser sous le nom de situation. »

Jean-Paul Sartre, Ibidem, p. 685.

Plutôt que de construire un nouveau terme – et Sartre ne se prive pas de cela en général (pour-soi, en-soi, néantisation, etc…) – il a préféré utiliser un terme courant et extrêmement concret, (finalement une situation est un instantané d’existence, qui parle à tout le monde) pour mieux permettre au lecteur d’appréhender le concept de liberté.

Indépendamment de la terminologie retenue, le concept est extrêmement riche et convaincant. Ce que je retiens du concept du situation selon Sartre (osons…), c’est qu’il s’agit à la fois du lieu et de l’instant du surgissement et de l’exercice de la liberté (et dans exercice de la liberté, il faut inclure la détermination ou la confirmation d’une fin). C’est le moment présent : la rencontre entre la conscience et le monde (le pour-soi et le donné).

Continuons dans l’audace, faisons-nous plaisir et proposons le tableau suivant qui met en correspondance notre modèle, les concepts sartriens tels que nous les avons compris et les objets informatiques présents dans EdiNoS :

Les trois dimensions

de la situation

Sartre,

L’être et le néant

Les objets

dans EdiNoS

Un projet (un objectif,
un but)

La fin La situation initiale (noS initial) ne contient rien d’autre que le projet

Un état du monde

La place, les entours, le passé (intégré) : le donné La Mémoire de Travail (ensemble des faits)

Une étape (dans la réalisation du projet)

La situation (l’instant, l’exercice de la liberté d’une
personne)
La situation courante (noS courant)

 

Cituation du mois de juillet 2019 (Cituation #36) :

« Ces différentes descriptions, portant sur ma place, mon passé, mes entours, ma mort et mon prochain, n’ont pas la prétention d’être exhaustives, ni même détaillées. Leur but est simplement de nous permettre une conception plus claire de ce qu’est une « situation ». Grâce à elles, il va nous être possible de définir plus précisément cet « être-en-situation » qui caractérise le pour-soi en tant qu’il est responsable de sa manière d’être sans être fondement de son être. (…/…)
Ma position au milieu du monde, définie par le rapport d’ustensilité ou d’adversité des réalités qui m’entourent à ma propre facticité, c’est-à-dire la découverte des dangers que je cours dans le monde, des obstacles que je peux y rencontrer, des aides qui peuvent m’être offertes, à la lueur d’une néantisation radicale de moi-même et d’une négation radicale et interne de l’en-soi, opérées du point de vue d’une fin librement posée, voilà ce que nous nommons la situation. »

Jean-Paul Sartre, L’être et le néant, p. 720, Editions Gallimard, Paris, 1946.

Dans cette rubrique Cituations, nous avons balayé ces derniers mois les différentes structures de la situation selon Sartre : ma place, mon passé, mes entours, mon prochain. Même s’il y en a une qui n’a pas été mentionnée ici, ma mort (situation-limite, « néantisation toujours possible de mes possibles »), nous sommes sûrement prêts pour une nouvelle définition de la situation

Dans la définition ci-dessus (dans laquelle au passage, le lecteur qui n’a pas lu les 720 premières pages de L’être et le néant peut, en toute approximation, remplacer le terme néantisation par distanciation, objectivation, recul), le terme le plus important selon moi est le mot fin. Et ce ne sera pas une surprise pour le lecteur assidu…

La fin est tellement fondamentale dans la situation, qu’elle n’est pas une structure pour Sartre. Elle est transverse aux structures. Elle ne fait pas partie du donné, puisqu’elle est librement posée. Elle est (d’une dimension) orthogonale au donné.

« La situation n’existe qu’en corrélation avec le dépassement du donné vers une fin. Elle est la façon dont le donné que je suis et le donné que je ne suis pas se découvrent au pour-soi que je suis sur le mode de ne l’être-pas. Qui dit situation dit donc « position appréhendée par le pour-soi¹ qui est en situation ». Il est impossible de considérer une situatiodu dehors : elle se fige en forme en soi. En conséquence, la situation ne saurait être dite ni objective ni subjective, encore que les structures partielles de cette situation (la tasse dont je me sers, la table sur laquelle je m’appuie, etc.) puissent et doivent être rigoureusement objectives. »

Jean-Paul Sartre, Ibidem, p. 720.
¹ Le lecteur qui n’a pas lu les 720 premières pages de L’être et le néant peut, en toute approximation, remplacer le terme « pour-soi » par « conscience ».

Cituation du mois de juin 2019 (Cituation #35) :

« Comprendre le mot à la lueur de la phrase, c’est très exactement comprendre n’importe quel donné à partir de la situation, et comprendre la situation à la lumière des fins originelles. Comprendre une phrase de mon interlocuteur, c’est, en effet, comprendre ce qu’il « veut dire », c’est-à-dire épouser son mouvement de transcendance, me jeter avec lui vers des possibles, vers des fins et revenir ensuite sur l’ensemble des moyens organisés pour les comprendre par leur fonction et leur but. Le langage parlé, d’ailleurs, est toujours déchiffré à partir de la situation. »

Jean-Paul Sartre, L’être et le néant, p. 679, Editions Gallimard, Paris, 1946.

Quatrième caractéristique ou structure d’une situation selon Sartre, mon prochain :

« Vivre dans un monde hanté par mon prochain, ce n’est pas seulement pouvoir rencontrer l’autre à tous les détours du chemin, c’est aussi se trouver engagé dans un monde dont les complexes-ustensiles peuvent avoir une signification que mon libre projet ne leur a pas d’abord donnée. »

Jean-Paul Sartre, Ibidem, p. 672.

Voilà qu’autrui entre dans l’équation… Les significations peuvent être multiples : en tout cas mon interprétation de l’état du monde (ma situation) n’est pas forcément celle de mon prochain…  Voilà donc apparaitre le problème de la compréhension et du langage… Car les significations peuvent également pré-exister, et être véhiculées, par exemple par les mots.

Revenons donc à la cituation du mois. Je dois considérer les projets possibles de mon prochain pour pouvoir le comprendre, du moins comprendre ce qu’il veut dire quand il me parle. Pour saisir ces projets possibles, je dois m’abstraire de ma situation, de mon projet. Je dois faire un travail de distanciation sur mes propres représentations, pour imaginer ce que ce même état du monde peut signifier. Autrement dit, quelles autres situations (pour autrui) cet état du monde peut désigner ?

Comprendre une phrase est un acte de construction qui revient pour pour Sartre à comprendre une situation, et cela ne peut être fait véritablement qu’en identifiant le projet de mon interlocuteur. Je ne peux comprendre un mot qu’à la lueur de la phrase / situation qui le contient et je ne peux comprendre la phrase / situation qu’à la lueur du projet, des fins de mon interlocuteur. La situation est l’élément central du langage, d’une part comme objet désigné par l’interlocuteur, d’autre part comme objet compris par le récepteur :

« Et toute parole est libre projet de désignation ressortissant au choix d’un pour-soi personnel et devant s’interpréter à partir de la situation globale de ce pour-soi. Ce qui est premier, c’est la situation, à partir de laquelle je comprends le sens de la phrase, ce sens n’étant pas en lui-même à considérer comme une donnée, mais comme une fin choisie dans un libre dépassement des moyens. »

Jean-Paul Sartre, Ibidem, p. 683.

Cituation du mois de mai 2019 (Cituation #34) :

« Eh ! quel est, en effet, j’en appelle à vos consciences, j’en appelle à vos sentiments à tous, quel est le grand péril de la situation actuelle ? L’ignorance ; l’ignorance plus encore que la misère… l’ignorance qui nous déborde, qui nous assiège, qui nous investit de toutes parts. C’est à la faveur de l’ignorance que certaines doctrines fatales passent de l’esprit impitoyable des théoriciens dans le cerveau confus des multitudes. Le communisme n’est qu’une forme de l’ignorance. Le jour où l’ignorance disparaîtrait, les sophismes s’évanouiraient. Et c’est dans un pareil moment, devant un pareil danger qu’on songerait à attaquer, à mutiler, à ébranler toutes ces institutions qui ont pour but spécial de poursuivre, de combattre, de détruire l’ignorance ! »

Victor Hugo, Discours à l’Assemblée nationale, séance du 11 novembre 1848.

Petite parenthèse dans la saga sartrienne sur la situation, à quelques jours des élections européennes sur lesquelles plane, comme toujours depuis quelques temps, la menace populiste xénophobe. Est-ce dû à l’ignorance, malgré le développement scientifique et technologique extraordinaire qui a eu lieu depuis l’époque Victor Hugo ? On peut le craindre. Les moyens de communication et les réseaux sociaux ne sont visiblement pas des remèdes à l’ignorance…